L’Acromphale

Le souverainisme au stade national de son développement ne saurait être l’antidote contre toute forme d’impérialisme économique si l’on part du principe que la propension à s’élargir qu’ont en commun les travestisseurs du droit international conduirait ces derniers à s’engouffrer immédiatement dans la brèche qu’ouvrirait un Occident qui, épris de lassitude face aux échecs des politiques néoconservatrices ou progressistes d’exportation de la démocratie en terre de barbarie, aurait opté pour un désengagement total ou relatif. L’empire transnational que bâtissent à l’aveugle les firmes multinationales est un vaste champ de ruines recyclables en Cité authentique au sens où cet objet civilisationnel est une entité en phase d’ontification, un anamorphe de hideur et de beauté constituant en quelque sorte un titan sans odeur, une soupe quantique grouillant de toxines dont seul un chef de transculture est habilité à en exécuter la préparation. À défaut d’être libre, le champ de l’étude des fonctionnalités ultraéthiques d’Homo sapiens est infini ; à chacun d’entre nous d’en faire bon usage en vue de prendre place au sein de l’ordre de l’Immensurable et, sous le coup d’une loi anaverselle échappant à notre entendement, part à une lutte pour la vivacité des consciences qui, d’un assaut à l’autre, ne se conçoit qu’ultime.