L’Acromphale
248 pages
Livre broché 24,00 €
21 x 15 cm
Collection de la Corne retournée
© 2021
ISBN 979-10-96731-21-3
Ce livre fut rédigé sur le ponton de la grande pandémie. Tandis que les États y comparaient les taux de létalité respectifs des facteurs de crise sociale et sanitaire tout en avouant leur impuissance quant au fait que celles-ci ne peuvent que s’affermir l’une l’autre, la crise civilisationnelle allait de nouveau s’inviter dans l’agenda de la néoguerre froide. À cette occasion, la France noterait la persistance de nombreux désaccords avec ceux de ses homologues du Conseil de sécurité dont les visées, expansionnistes pour les uns, isolationnistes pour les autres, n’étaient déjà plus un secret pour personne, désaccords que sa diplomatie traiterait, comme à son habitude, l’un après l’autre. C’est alors que, tenue en échec par un virus mutant et confrontée au ralentissement brutal de son univers perclus de contractions, l’idée de progrès universel se découvrit un seuil de tolérance élevé au confinement, voyant dans son nano-envahisseur sans-frontiériste le parfait alibi pour passer le relais aux démanteleurs de l’industrie pharmaceutique, rances partisans d’une reconquête souverainiste s’avérant incapable d’édifier un contre-modèle qui réponde aux exigences de la planète en termes de santé publique. L’accord global sur les investissements entre la Chine et les Vingt-Sept était en train de rebattre les cartes en consacrant la refonte de l’Europe en tant que bloc civilisationnel à part entière, alors même que l’Allié thoraldien peinait à désynchroniser les boussoles déréglées du protectionnisme et de l’autosuffisance. Tout compte fait, on ne s’en tirait pas trop mal. Et de se prendre à nouveau en pleine face la question qui tue : un monde peut-il se concevoir comme libre tant qu’il renonce à libérer le monde ?
Table pour Épîtres au dèmos
Prologue
Épîtres au dèmos