L’Acromphale

Les treize axiomes de la puissance qui fonde le juste en raison forment à eux seuls le premier volet d’une trilogie téléologique faisant écho à la trilogie principielle du polyréalisme. Rassurez-vous, nous ne nous lancerons pas dans une vaine tentative d’exégèse simplifiée qui échouerait à les extraire de la ténèbre conscientielle. La disparition des instants d’action préfigure la revenance de leur influx ontique sous une forme inédite. Les savoirs instinctuels présupposent une relation préaction/postaction comparable au rapport qu’entretiennent avec leurs sources plurielles les psychoréfractions. L’espace-temps fonctionne comme un objet de l’imagination dont le module fabriqué à partir des composants d’origine serait le théâtre d’un réagencement constant. Afin de trouver sa place en ce monde, l’existant doit s’exclure de la place d’un être qui n’est autre que l’Autre. Nous ne connaissons qu’un mode opératoire qui permette d’obtenir un tel résultat. Nous appelons cela l’existation et nous lui associons deux attributs, dont les propriétés divergent autant qu’elles convergent, lesquels sont 1) l’éternation de l’instant disparu et 2) l’alternation par l’instant revenant. L’axiomatique que nous en induisons caresse une théorie de l’ébauche et la suite qu’elle esquisse doit être appréhendée comme telle. Treize axiomes ou treize ponts suspendus en pointillé entre les dimensions, inconscientes de leurs existences réciproques, d’un univers dont les microcosmes ne se décomposent qu’en vue de se recomposer sous forme de macrocosme. Une thèse aussi réfutable qu’irréfutable car étayée par les scories d’une intuition que nous continuerons de soumettre à nos fouilles archéopsychiques dans les deux prochains livres.